« J’ai révé d’un nid….. »
Estampe, encre de chine, paille et gélatine, 10 x 10 x 4 cm.
«La nature étend indéfiniment l’espace de la cabane : la nature devient d’une certaine façon la cabane».«La cabane a quelque chose à voir avec le corps mobile et itinérant, avec le corps que nous sommes, la maison avec le corps que nous avons». Gilles A. Tiberghien
« J’ai rêvé d’un nid où les arbres repoussaient la mort. J’ai rêvé d’un nid où les
âges ne dormaient plus » Adolphe Shedrow Berceau sans promesse.
Définitions : Nature
Paysage
Cabane
L’ensemble
des réalités matérielles existant indépendamment de l’humain, c’est-à-dire ce que nous pouvons observer tout autour de nous mais qui n’est pas le résultat d’une production des hommes. 1. Étendue
spatiale, naturelle ou transformée par l’homme, qui présente une certaine
identité visuelle ou fonctionnelle :
Paysage forestier, urbain, industriel. 2. Vue d’ensemble
que l’on a d’un point donné : De ma fenêtre, on a un
paysage de toits et de cheminées. Formes d’habitat
humbles, d’abri pour vivre temporairement. Elles empruntent aux expériences
archaïques de l’espèce humaine pour se protéger de l’extérieur, des
prédateurs, de la pluie, du vent, de la chaleur.
Dialoguer, faire corps avec la nature, pour la traverser sans se l’approprier. Peut-on encore parler de nature dans sa définition première ? Construire des cabanes dans les bois, des endroits éphémères pour renouer avec le vivant sans laisser de
traces.La cabane est le lieu d’expériences que chacun a pu faire, elle est d’avantage un espace psychique qu’un espace proprement physique. On habite pas une cabane. Elle est éphémère et ne peut être reproduite deux fois à l’identique. Elle est vouée à disparaître, ensevelie par la nature qui lui a permis de prendre forme. Elle répond à l’imaginaire de chacun d’entre nous, à l’envie de se créer son propre monde ou au besoin de s’en isoler pour se ressourcer. Urgence ou nécessité de se protéger, elle devient alors un abri inscrit dans l’espace, dans le paysage urbain. Marque de contestation, occupation temporaire,
elle manifeste le droit de s’opposer physiquement à la destruction de la
nature. Cabane de branches ou cabane de mots, elle porte en elle le pouvoir de dire non. « La cabane est un lieu de contradictions où coexistent le haut et le bas, l’ouvert et le fermé, le mobile
et l’immobile, le jeu et le sérieux, la vie et la mort. »