FROP_JOURNAL de BORD
Appel A Candidatures Exposition Art Exprim Espace Frans Krajcberg 2021 1

À propos d’une expo collective

À propos du collectif exposé

Nous nous sommes pliées à l’exercice de parler du travail des autres, expliciter la démarche de l’autre, avec nos mots et donc forcément notre compréhension de cette démarche. Peut-être même notre interprétation.

Cette démarche nous étant à la fois étrangère et commune.

Parfois je me suis demandé suis nous n’étions pas en train de jouer au téléphone arabe… avec ses inévitables altérations, déformations, pertes, lacunes, oublis, voire contre-sens !

On pourrait pousser le subterfuge jusqu’à créer chacune en suivant le protocole des autres… et voir le résultat !

Un « à la manière de » mais nourri de nos contenus et sensibilités….

Posted by claire
Nos titres expo : " On se prend souvent pour quelqu'un " *

* "On se prend souvent pour quelqu'un, alors qu'au fond, on est plusieurs.“ R. Devos




Luce : FROP_esquisse

Claire :

Isabelle :

Capucine :

Florence :

Les cocons fantomatiques s’acharnent maintenant ou jamais dans la forêt

Capucine__b
Cinq cocons ont émergé de nos cinq visages, par photos d’identité partagées sur notre plateforme virtuelle.

Ma pratique de couture en sculpture de fils
et la découverte de la fibre de mûrier ont donné corps à ces formes de chrysalide. L’expérience du collectif a fait muter une pratique sur le féminin en un travail ouvert sur la notion « d’être ensemble ».

Nos cinq visages se répondent mais ne se reconnaissent plus avec la déperdition du dessin en mutation au grès des étapes de la pratique. En effet du tracé sur le tissu hydrosoluble à
son immersion pour libérer les fils, et leurs courbures opérées pour épouser la forme des cocons, les particularités des visages se dissolvent pour donner à voir une identité multiple.

Les cocons se propagent aussi en ombres multiples et mouvantes pour encore diffuser le potentiel des présences plasticiennes et un futur du collectif.
Posted by capucine
Nos titres d'oeuvres :

Claire : Les souvenirs bleus galopent depuis la nuit des temps à la croisée des espaces.

Luce : Les empreintes mouchetées se balancent hier, aujourd’hui ou demain dans les coins.

Florence : Le portrait fragile se noie longtemps dans la maison.

Capucine : Les cocons fantomatiques s’acharnent maintenant ou jamais dans la forêt

Isabelle : Les paysages indolents s’imprègnent de l’éternité au milieu des airs.
Capucine : feuille de salle
Les cocons fantomatiques s’acharnent maintenant ou jamais dans la forêt.
 

Texte LUCE :

Deux fois cinq artistes plasticiennes égale une maison constituée de 10 surfaces de tarlatane montées sur un châssis en laiton.

Chacune des 5 parois de la maison regroupe 2 surfaces de tarlatane cyanotypées montées recto/verso. On y voit des empreintes de pas. Ce sont celles, entremêlées, des 5 membres du collectif. La discrète et dorée structure de la maison reste visible. Elle bâtie et maintient l’ensemble : 5 parois pour 5 artistes. La maison reste creuse ; seules les parois lui dessinent un sol, deux murs et une toiture.

Le procédé photosensible de révélation des empreintes suggère le passage d’un corps qui a laissé au soleil la grâce de faire exister la fugacité de sa présence.

On imagine qu’il peut revenir, passer par là, traverser l’espace et les lieux tel notre regard passant à travers la tarlatane.

L’espace reste ouvert à tous les possibles.

Cinq photographies du ciel, cinq regards différents portés sur les choses, cinq manières d’être au monde. Chaque prise de vue renvoie à un individu, à une personnalité. C’est un départ possible pour une combinatoire : Superpositions, juxtapositions, collages, souvenirs en transparence. Ce paysage imaginé, imaginaire est celui d’un nouvel être, multiple. On entrevoit le choix des unes et des autres et pourtant ils se confrontent, se confondent pour ne faire qu’un. On ne sait plus, je ne sais plus, qui m’a envoyé telle ou telle image. Le multiple devient tout, composé avec et par les autres. Collé sur la vitrine, la translucidité opère. L’extérieur se mêle au dedans, la réalité à la fiction. Il se dessine dans les lignes qui se prolongent et dans les formes qui se dissolvent, un nouveau visage. Das FROP est là, en attente de nouvelles rencontres.
Posted by isabelle
Luce, image feuille de salle
"Les empreintes mouchetées se balancent hier, aujourd’hui ou demain, dans les coins."
 
Frop Textes
compilation novembre 2020