À propos d’une expo collective
À propos du collectif exposé
Nous nous sommes pliées à l’exercice de parler du travail des autres, expliciter la démarche de l’autre, avec nos mots et donc forcément notre compréhension de cette démarche. Peut-être même notre interprétation.
Cette démarche nous étant à la fois étrangère et commune.
Parfois je me suis demandé suis nous n’étions pas en train de jouer au téléphone arabe… avec ses inévitables altérations, déformations, pertes, lacunes, oublis, voire contre-sens !
On pourrait pousser le subterfuge jusqu’à créer chacune en suivant le protocole des autres… et voir le résultat !
Un « à la manière de » mais nourri de nos contenus et sensibilités….
Les cocons fantomatiques s’acharnent maintenant ou jamais dans la forêt
Texte LUCE :
Deux fois cinq artistes plasticiennes égale une maison constituée de 10 surfaces de tarlatane montées sur un châssis en laiton.
Chacune des 5 parois de la maison regroupe 2 surfaces de tarlatane cyanotypées montées recto/verso. On y voit des empreintes de pas. Ce sont celles, entremêlées, des 5 membres du collectif. La discrète et dorée structure de la maison reste visible. Elle bâtie et maintient l’ensemble : 5 parois pour 5 artistes. La maison reste creuse ; seules les parois lui dessinent un sol, deux murs et une toiture.Le procédé photosensible de révélation des empreintes suggère le passage d’un corps qui a laissé au soleil la grâce de faire exister la fugacité de sa présence.
On imagine qu’il peut revenir, passer par là, traverser l’espace et les lieux tel notre regard passant à travers la tarlatane.L’espace reste ouvert à tous les possibles.