Dans le creux du cri # 4 Capucine.
Du creux blanchâtre des coquilles de noix parafinées de petits ours sculptés, de la céramique blanche modelée qui se disloque, de l’éparpillement de morceaux de cartes inondées de bleues et de mots j’ai voulu apporter des éléments nerveux à ces parties d’organisme.
Le désir d’innerver ces créations en réseaux de fils-sutures a fait ressurgir la figure criante de ma pratique : Médusa. De sa bouche ouverte, de son cri muet, se ramifie des lignes, de fibres et de fils, vers ces presqu’îles-banquises fondues à la dérive.
L’ovale de la bouche-creux-cri devient peut-être le gouffre où s’engloutie les archipels d’écritures et de rivages déchirés emmenant aussi les terres-céramiques et les coquilles-ours.
Ou alors Médusa, de ses cheveux-nervures-liens de fibres tente de rassembler ce qui reste et de se rattacher à la base blanche de terre cuite pour les faire tenir ?
Dans le creux du vivant, Médusa a les yeux clos pour ne plus pétrifier ce qui vit –juste le cri : un creux de fils de cuivre et de fils de coton noués en un anneau, une entrée ou un gouffre vers un fond noir ?