A la pièce que j'ai reçue, (travail de Luce et Capucine), j'ai juxtaposé une sorte de tenture, constituée d'un patchwork d'échantillons de tissus, sur lesquels une silhouette d'arbre est tracée à la peinture. Le dessin est accompagné d'un tracé cousu machine. L'assemblage de rectangles suggère d'une part une vision aérienne du paysage, répondant ainsi à la mise à plat des maillots blancs réalisés par Luce. D'autre part, la verticalité du dessin reprend celle de l'arbre voisin construit avec les fibres de mûrier de Capucine. Les points de vue se conjuguent, et alternent, pour le spectateur.
Les casiers de Claire Le Gal rappellent le quadrillage de tissu, espace rangé, organisé, classé, qui sert de terrain à la fois contraignant et propice au développement de l'arbre...De nouveau, c'est un point de vue frontal qui est proposé.
La question du point de vue, ou plutôt de la variété des points de vue me semble fondamentale dans l'approche du paysage : de près - de loin - de dessus - de face - d'en haut - d'en bas - dedans - etc... Expériences vécues par tous, expériences sensorielles, mentales, physiques, temporelles...et ainsi de suite.